À l’occasion d’un entretien publié dans le Journal du Dimanche le 15 octobre, Nicolas Hulot a réaffirmé sa confiance en Macron et s’est dit « enthousiaste » « face à la transition que l’on engage »… Il a pourtant dû démentir les rumeurs de démission le concernant.

Hulot se dit satisfait du vote à l’Assemblée de la loi sur « la fin de l’exploitation des hydrocarbures ». Mais limitée à la production sur le territoire français, elle ne concerne qu’environ 1 % de la consommation du pays, et fixe comme échéance 2040. Et comme pour souligner qu’il ne faut pas prendre ses promesses trop au sérieux, le gouvernement vient justement de prolonger l’autorisation accordée à Total de rechercher des hydrocarbures au large de la Guyane.

En ce qui concerne le glyphosate, ce pesticide classé « cancérogène probable » dont l’Union européenne doit décider d’ici quelques jours si elle prolongera son autorisation, le ministre de la Transition écologique et solidaire avait défendu dans un premier temps son interdiction au cours du quinquennat… avant de se rallier à la position du Premier ministre, « une transition progressive et irréversible » en cinq à sept ans. Monsanto, accusé de cacher la dangerosité de son pesticide, doit trembler devant tant de fermeté !

Ses cinq premiers mois au ministère de l’Ecologie ont confirmé que Hulot est parti pour jouer le même rôle que ses prédécesseurs : servir de caution écologiste à un gouvernement qui sert d’abord et avant tout les intérêts des industriels, même quand ils polluent.