Fonction publique : les raisons de la colère11/10/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/10/P4_Angers-manif_du_10-10_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C432%2C4608%2C3024_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : les raisons de la colère

Les salariés de la fonction publique ont de nombreuses raisons de protester contre la politique du gouvernement, faite d’attaques contre leur pouvoir d’achat et contre l’emploi.

Illustration - les raisons de la colère

Avant son élection, Macron avait promis de trouver les moyens de compenser la hausse de 1,7 % de la CSG. Celle-ci serait neutralisée, a répété le Premier ministre. Reste que, pour le moment, le gouvernement n’a encore rien proposé de précis. Comme dans le privé, la suppression de certaines cotisations serait envisagée et une prime spéciale pourrait être versée.

Mais, après avoir pris connaissance des dernières propositions du ministre de la Fonction publique, Gérald Darmanin, les syndicats ont été unanimes à déclarer que le compte n’y était pas. Cette ponction sur les salaires viendrait s’ajouter à la décision, annoncée fin juin, de geler dès 2018 la valeur du point d’indice qui sert de calcul à la rémunération des fonctionnaires.

Le gouvernement a aussi annoncé le rétablissement de la journée de carence pour les salariés du public, c’est-à-dire le non-paiement de la première journée d’absence en cas d’arrêt maladie. Décidée une première fois par Sarkozy, cette mesure avait été annulée par Hollande en 2012. Darmanin a justifié son rétablissement par la nécessité de faire une économie estimée, selon lui, à 170 millions d’euros par an.

Toujours pour faire des économies, 120 000 suppressions de postes sont programmées d’ici la fin du quinquennat de Macron. Cela se traduira par moins de personnel dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les transports, là où ils font déjà cruellement défaut.

D’autres attaques sont en préparation. Le gouvernement a évoqué l’individualisation des salaires, la privatisation de missions actuellement assurées par des fonctionnaires… Darmanin se défend de vouloir s’attaquer à leur statut mais ses prédécesseurs, sous Sarkozy et Hollande, n’ont pas eu besoin d’une telle réforme pour développer les emplois en contrats précaires ou en CDI dans le secteur public.

Macron et ses ministres utilisent les mêmes mensonges que les précédents gouvernements : ils prétendent moderniser la fonction publique. Ils utilisent aussi la même démagogie antifonctionnaire visant à opposer les salariés du privé à ceux du public, présentés comme des privilégiés. Tout cela avec les mêmes objectifs : servir les intérêts des vrais privilégiés, les capitalistes et les riches, auxquels ils font des cadeaux fiscaux qui se chiffrent en milliards d’euros.

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