Volvo Cars – Gand (Belgique) : quatre jours de grève20/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2564.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Volvo Cars – Gand (Belgique) : quatre jours de grève

Les plans de Volvo Cars Gand d’intensifier la charge de travail à l’arrivée d’un nouveau modèle ont provoqué une grève de quatre jours, la première depuis trente ans dans cette usine de 5 000 travailleurs.

La direction veut mettre fin aux contrats de 250 travailleurs intérimaires, faire régulièrement travailler le samedi, rendre le travail supplémentaire obligatoire et accélérer la vitesse de la chaîne.

Lundi 11 septembre, des travailleurs de l’équipe du matin ont débrayé. Leur action a fait tache d’huile sur la ligne de montage d’environ 800 travailleurs par équipe. L’équipe de l’après-midi et celle de la nuit ont suivi. Ce n’est qu’à la fin du deuxième jour de grève que les syndicats, voyant la détermination des travailleurs, ont fait semblant de soutenir la grève. Les directions syndicales n’ont rien trouvé de mieux que d’organiser un référendum sur le préaccord qu’elles avaient discuté avec la direction dans le dos des ouvriers en grève. La réponse devait décider de la poursuite ou non de celle-ci.

Seuls les grévistes auraient dû voter. Mais bien sûr, tous les salariés de l’usine ont été appelés à voter, non-grévistes compris, et les syndicats ont mis en avant comme d’habitude de prétendues « règles de la concertation sociale ». Celles-ci prescrivent qu’une majorité des deux tiers doit voter la grève pour être assumée par ces appareils qui défendent plus les intérêts des patrons que ceux des ouvriers. Or le résultat du référendum a été « seulement » de 57 % contre l’accord, et non de 66 %. Cette grève, pourtant largement suivie chez les ouvriers, a donc été déclarée terminée par les syndicats. Les travailleurs de l’équipe du vendredi matin ont été prévenus par SMS, en pleine nuit, qu’ils devaient reprendre le travail !

Pourtant, la direction commençait à reculer. Dans l’accord final, elle promet de prolonger les contrats de 150 intérimaires, de payer une prime de 25 euros pour les trois samedis travaillés et d’accélérer le rythme de la chaîne plus progressivement. L’équipe du vendredi matin a été très clairsemée, car ce n’est, bien sûr, pas ce que voulaient les travailleurs.

Ils ont montré leur combativité et peuvent être fiers d’avoir eu le courage de faire grève malgré les chantages de la direction. Et cela même s’ils étaient en minorité, car ils défendent les intérêts de tous.

Les grévistes n’ont pas dit leur dernier mot.

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