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- Lutte ouvrière n°2564
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Dans les entreprises
ThyssenKrupp ascenseurs – Angers : non aux licenciements !
Non contents d’avoir fait passer les effectifs de leur usine d’Angers de 430 à 175 salariés en 2015, les dirigeants de ThyssenKrupp Ascenseurs récidivent, avec l’annonce de 65 licenciements dans les prochains mois. La partie de Monopoly continue, sur le dos des travailleurs.
En 2015, lors d’une précédente vague de licenciements qui avait touché plus de 250 travailleurs de l’usine d’Angers, les dirigeants de l’entreprise n’avaient même pas fait semblant d’avoir des difficultés économiques. En même temps qu’ils mettaient des ouvriers à la porte, ils annonçaient « une hausse de plus d’un tiers du bénéfice d’exploitation au troisième trimestre, porté par la sidérurgie européenne, et de son segment ascenseurs ». Et sans vergogne ils ajoutaient : « Le bénéfice d’exploitation ajusté a augmenté de 37 % à 539 millions d’euros » et « le segment ascenseurs, le plus rentable des six, a vu son bénéfice d’exploitation progresser de 22 % à 211 millions d’euros ».
C’était avouer très franchement que les licenciements n’avaient d’autre but que l’enrichissement des actionnaires. Et c’était si choquant que, s’appuyant sur ces paroles, l’inspection du travail avait alors refusé à la direction l’autorisation de licencier les délégués du personnel.
À la suite des licenciements d’il y a un an et demi, la direction de ThyssenKrupp affichait dans la presse sa confiance dans l’avenir, avec pour objectif « un bénéfice d’exploitation de 1,6 à 1,7 milliard d’euros pour son exercice annuel (…), contre 1,33 milliard dégagé lors de l’exercice précédent ». Et elle anticipait également « une croissance du chiffre d’affaires de l’ordre de 5 % ». Elle présentait bien sûr la poursuite du « processus de transformation en un groupe industriel diversifié » comme une bonne chose pour les salariés restants, tout en ne cachant pas qu’elle continuerait à chercher à réduire les coûts.
Malgré la réalisation des profits escomptés, les patrons de Thyssen repartent à l’attaque. 100 licenciements sont programmés, dont 65 dans l’usine d’Angers, qui n’a conservé comme production que la partie montage électrique. Sans plus d’explication, la direction locale s’apprête à appliquer ce plan décidé à l’étage supérieur, tous ces dirigeants se moquant bien du sort des salariés et ne raisonnant qu’en termes de résultats financiers. Pour ce, tous les brassages financiers et industriels sont valables. Et bien entendu ce n’est pas les élus locaux, avec leurs petites larmes et fadaises habituelles, qui vont changer la donne.
En 2015, les travailleurs de l’entreprise étaient descendus à plusieurs reprises dans la rue, sans parvenir à faire reculer la direction. En 2017, de nouveau, ils n’auront d’autre choix que la lutte. Une lutte où ils ne pourront compter que sur eux-mêmes et sur la solidarité des autres salariés du groupe et de l’agglomération.