Nokia : le plan de licenciements perturbé20/09/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/09/2564.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nokia : le plan de licenciements perturbé

Jeudi 14 septembre, sur le site Nokia de Nozay dans l’Essonne, les syndicats organisaient une assemblée générale pour rendre compte de leur rencontre du matin avec le gouvernement et décider des actions à venir.

De la rencontre avec Benjamin Griveaux, secrétaire d’État au ministère de l’Économie, la CFDT et la CFE-CGC, toujours très bienveillantes, retiraient la promesse du gouvernement de sommer la direction de respecter les engagements de Nokia en termes d’effectifs et d’embauches.

En fin d’assemblée, la quasi unanimité des 200 salariés présents votèrent de bloquer l’entrée du site lundi 18 septembre, jour où se tenait le comité central d’entreprise de la filiale Alcatel-Lucent International (Alui), démarrage de la procédure de plan social.

Dès le jeudi soir, le DRH d’Alui convoquait les délégués centraux pendant deux heures pour les sommer de retirer leur décision de blocage, faisant du chantage avec la menace que Nokia retire encore plus d’activités de France. La direction n’a, dès lors, pas cessé les pressions, obtenant de la CFDT dont les dirigeants avaient proposé le blocage, qu’elle décide de l’abandonner.

Dans le même temps, nombre de grands chefs réorganisaient le travail en annulant des visites ou des présentations techniques prévues et incitaient les salariés à ne pas venir le lundi et à rester en télétravail.

Malgré tout, le blocage a eu lieu à l’appel de la seule CGT. Des prises de parole ont eu lieu, tout au long de la matinée devant 200 salariés.

Mardi 19 septembre, a eu lieu un nouveau CCE, interrompu par 200 salariés. Parlant de suppressions de postes, le directeur d’Alui a dit qu’il fallait augmenter l’efficacité du travail. Les travailleurs présents l’ont pris pour une insulte et ont hué le directeur, quand il a prétendu contre toute évidence qu’il n’y aurait pas de délocalisation, alors que des services entiers sont envoyés en Pologne, en Hongrie, au Portugal.

Tout le monde a pu voir que, de l’aveu même du DRH, la promesse de reclassements internes était une chimère, vu les incompatibilités entre les métiers !

De plus en plus de salariés savent maintenant à quoi s’attendre. Après avoir reçu l’annonce du plan comme un coup de massue, il participent de plus en plus nombreux aux actions.

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