L’après-midi, la direction avait convoqué les délégués syndicaux pour une première négociation. Non seulement la direction ne voulait rien céder mais elle a proposé un regroupement des primes pouvant entraîner des baisses de salaire, en particulier en cas d’arrêt maladie. Le lendemain, dans la presse, la direction prétendait avoir été mal comprise.

Mais ses propos ont été fort bien compris, et reçus comme une provocation ! Les grévistes ont décidé de continuer la grève. Le soir même, deux nouveaux conducteurs déposaient leur préavis pour la semaine suivante.

Le 15 au matin, les grévistes sont retournés sur le marché distribuer des tracts ; ils ont été bien accueillis.

L’après-midi, la direction n’a fait que renforcer le mouvement, en refusant que les grévistes restent dans les locaux. Tant et si bien que lundi 18, elle n’avait plus assez de conducteurs pour assurer complètement le service minimum. Lundi 18, mardi 19, les rencontres avec les usagers aux arrêts de bus, sur un marché et devant un hypermarché ont également reçu un bon accueil.

La communauté d’agglomération de Moulins dirigée par la droite s’est déclarée dans la presse contre les grévistes, déformant leurs revendications et racontant des contre-vérités. Comme elle refuse toujours de recevoir les grévistes, ceux-ci ont décidé d’organiser le 20 septembre un rassemblement devant le siège de la communauté d’agglomération, en invitant les usagers à les rejoindre.

La direction refuse toujours de négocier sérieusement, n’acceptant même pas de mettre noir sur blanc ce qu’elle a proposé à la première rencontre, mais, après deux semaines de grève, le nombre de grévistes a augmenté.