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- Lutte ouvrière n°2564
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Dans les entreprises
L’État français ferait bien de balayer devant sa porte
Des situations scandaleuses comme celle des travailleurs de l’entreprise Feedback sont souvent constatées sur des chantiers relevant d’EDF, entreprise pourtant sous contrôle de l’État.
Déjà en 2010, lors du début de la pose des compteurs Linky en Indre-et-Loire, une dizaine de salariés recrutés pour cela par l’entreprise Telima Nancy avaient appris leur licenciement par un SMS. Les salariés licenciés étaient d’anciens chômeurs recrutés dans un bar d’une cité HLM de Tours dans le cadre d’un contrat d’insertion. L’entreprise Telima intervenait en sous-traitance de ERDF (aujourd’hui Enedis).
Autre scandale, cette fois sur le chantier de construction de l’EPR de Flamanville. Bouygues, une des entreprises choisies par EDF pour la construction de cette centrale, a été condamnée en début d’année par la cour d’appel de Caen, 460 travailleurs détachés roumains et polonais de l’entreprise Atlanco, sous-traitant de Bouygues, travaillaient sans Sécurité sociale, que ce soit dans leur pays ou en France. Surexploités, mal payés, en cas d’accident ils n’avaient aucun droit et étaient renvoyés dans leur pays. La loi sur les travailleurs détachés n’ayant même pas été respectée, l’entreprise a été condamnée pour travail dissimulé !
Une illustration de la démagogie mensongère d’un Macron qui a le culot de dénoncer des pays comme la Pologne ou la Roumanie comme profitant du dumping social, alors qu’une entreprise comme EDF est la première à le faire sans vergogne.