Prétextant un déficit de plusieurs dizaines de millions d’euros, le directeur de l’hôpital de Flers dans l’Orne a rendu publique la suppression d’ici la fin de l’année de 27 contrats en CDD.

Les suppressions de postes concernent quatre aides-soignants, sept infirmiers, trois employés administratifs, quatre auxiliaires de puériculture, une puéricultrice, un technicien de laboratoire et quatre autres travailleurs. Le déficit, qui s’élève à 26 millions d’euros auquel s’ajoute une dette fiscale de 20 millions d’euros n’existe qu’en application de normes comptables inventées et imposées par l’État aux hôpitaux et à l’ensemble des services publics. Et c’est aux patients et aux salariés que l’on en fait supporter les conséquences, par des suppressions de lits et de postes et par la dégradation continue des conditions de travail et d’hospitalisation.

Mille agents et 130 médecins sont en poste à l’hôpital de Flers. Ils ne sont pas trop nombreux, mais au contraire pas assez. Il est absurde que l’hôpital se retrouve endetté auprès de l’État, alors que c’est l’État qui devrait l’aider à financer ses activités. Il n’a pas non plus à gonfler les profits des banques, des laboratoires pharmaceutiques et autres trusts capitalistes qui prospèrent sur la santé publique.