La Coop Atlantique fait partie d’un groupe bien connu, notamment avec les enseignes Système U, qui emploie près de 3 800 salariés, avec un chiffre d’affaires de 852 millions. C’est dire que les 7 millions d’économies que vise la direction par cette fermeture, prétextant les difficultés de l’entreprise et la nécessité de rationaliser les entrepôts, ne justifient en rien le licenciement de 142 travailleurs, dans une région déjà sinistrée.

Le directeur prétend tout faire pour aider les gens à retrouver un travail et voudrait bien que tout se passe en douceur, au prix de quelques indemnités de départ. Mais cela ne concernerait pas les travailleurs intérimaires, purement et simplement laissés sur le carreau.

Comme tous ses congénères à la tête de grands groupes qui licencient à tour de bras, il a le culot d’invoquer la pérennité de l’entreprise pour justifier ce sale coup, et d’agiter comme les autres les fausses promesses de trouver un repreneur.

Dans ce cas particulier s’ajoute l’hypocrisie cynique d’une entreprise qui a gardé de ses origines lointaines (le mouvement des coopératives de consommateurs de la fin du 19e siècle) le titre Coop et ose se présenter encore comme « un mouvement de consommation différent, qui place l’humain au centre de ses préoccupations ». Les travailleurs de l’entrepôt, qui s’étaient déjà battus en 2013 pour repousser un même projet de fermeture, savent à quoi s’en tenir sur ce sujet et s’apprêtent à ne pas se laisser faire sans réagir.