Les locataires de Vitry Habitat, le principal bailleur social de la ville de Vitry-le-François, dans la Marne, ont reçu leur facture de régularisation de charges. Les augmentations s’élèvent à 250 euros en moyenne. Un sacré coup de massue, tant ces augmentations sont disproportionnées par rapport aux montants des régularisations antérieures, qui étaient de l’ordre de 50 euros pour l’année 2016 par exemple.

Spontanément, des locataires de tous les quartiers se sont mobilisés, les uns faisant du porte-à-porte avec une pétition, les autres allant demander des comptes à Vitry Habitat, d’autres encore allant manifester au centre-ville ou à la sous-préfecture.

Vitry Habitat a justifié cette augmentation par le fait que, désormais, il utilisait du bois de chauffage certifié aux normes environnementales, plus cher que le tout-venant. Les locataires comprennent qu’on se soucie de l’environnement mais, comme dans beaucoup de quartiers populaires, ils n’ont pas les moyens de supporter de telles augmentations. Certains sont au RSA, d’autres ne reçoivent que des pensions de retraite de misère, beaucoup sont restés sur le carreau depuis la vague de licenciements de 2014 et 2015 chez Nobel Automotive et à la Faïencerie.

Il faut que les salaires, les pensions et les allocations augmentent avec le coût de la vie, non pas supposé, mais réel.