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- Lutte ouvrière n°2561
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Non aux malades à l’hôtel ! : Hôpital de Tours
L’hôpital de Tours fait partie des 41 établissements qui vont expérimenter en 2018 le partenariat hôtel-hôpital : le patient passerait la veille de son intervention à l’hôtel plutôt qu’à l’hôpital. Cela concernerait les patients convoqués tôt le lendemain pour une dialyse, une chimiothérapie ou une intervention ne nécessitant pas de prise en charge médicale la veille. La décision du lieu d’hébergement reviendrait au médecin, après avis du patient, pour le moment du moins.
Pour des directions hospitalières obsédées par la recherche de réduction des coûts, le prix de la chambre à l’hôtel (entre 60 et 80 euros) est évidemment plus attractif que les 1 500 euros du prix de journée à l’hôpital. En chirurgie par exemple, la location de la chambre et le transport jusqu’à l’hôpital seraient pris en charge par le CHU.
Dans la presse, un directeur dresse un tableau idyllique de la situation : « L’hôtel, pour un patient âgé venu pour une intervention le lendemain matin, c’est tout de même plus agréable qu’un lit à l’hôpital, et puis c’est un lit libéré pour qui en a vraiment besoin ! » Comme si les milliers de lits qui font aujourd’hui cruellement défaut n’avaient pas été supprimés volontairement par les gouvernements successifs !
Et cette solution aberrante est déjà mise en place dans d’autres hôpitaux.
La politique de Macron en matière de santé s’annonce évidemment dans la continuité des précédents gouvernements : toujours plus d’économies au détriment de l’hôpital, des patients et du personnel, et un espace grandissant offert aux capitaux privés dans tous les interstices du service public.