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Dans les entreprises
PSA : l’argent coule à flots... pour les actionnaires !
Le groupe PSA a publié en juillet ses résultats financiers en annonçant un nouveau record : 1,25 milliard d’euros rien que pour les six premiers mois de l’année.
Ce record semestriel vient prendre la suite de celui de 2016 : 2,15 milliards d’euros de bénéfices en un an. Les actionnaires, la famille Peugeot en tête, peuvent se frotter les mains. Leurs affaires marchent bien.
Cette excellente santé financière ne tombe pas du ciel. Elle se fait avec la peau de l’ensemble des travailleurs du groupe. Les salaires sont bloqués depuis mars 2012, des primes ont été supprimées ou rabotées, les heures supplémentaires gratuites se multiplient et surtout les suppressions d’emplois sont une constante : plus de 20 000 emplois supprimés depuis 2013, dont près de 4 000 lors les 18 derniers mois, sous forme de départs de moins en moins volontaires et de préretraites non remplacés. Carlos Tavarès s’est même fixé l’objectif d’obtenir 300 suppressions d’emplois de plus pour l’année 2017 et ce malgré le nouveau record de bénéfices qui vient de tomber. Ils n’en ont jamais assez.
Les travailleurs payent chèrement cette politique avec une augmentation directe de la charge de travail pour chacun. La situation était d’ailleurs tendue avant la fermeture annuelle pour les congés, avec des débrayages dans quelques usines du groupe comme à SevelNord (Hordain), à Sochaux, à Rennes, à Metz Borny, qui ont réuni au total quelques centaines d’ouvriers, pour protester contre le sous-effectif ou les heures supplémentaires gratuites et obligatoires.
Mais les travailleurs de PSA ne sont pas les seuls à faire les frais de la politique de Tavarès. Tous les travailleurs des entreprises sous-traitantes sont mis à contribution pour fabriquer ces milliards de bénéfices. PSA comme Renault ont comme politique d’étrangler les sous-traitants en leur demandant de produire toujours plus en coûtant toujours moins. Les travailleurs de GM&S, qui se battent depuis des mois contre la fermeture de leur usine, en sont un des exemples.
Il serait légitime que ces profits servent à maintenir l’emploi, à embaucher et à augmenter les salaires. Mais cela devra être imposé aux actionnaires de PSA par la mobilisation collective de tous les travailleurs, que l’on soit PSA, intérimaires ou sous-traitants.