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- Lutte ouvrière n°2557
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Dans les entreprises
TIM – Quaëdrype : d’un vautour à l’autre
En octobre 2016, la société TIM, qui fabrique des cabines d’engins de chantier, possédée par le groupe Fritzmeier et située près de Dunkerque, licenciait 123 travailleurs, en maintenant 471 emplois. En janvier 2017, elle était placée en redressement judiciaire, en avril, elle était mise en vente.
Le 26 juillet, le tribunal de commerce de Tourcoing, après deux reports, a désigné la société Atlas, dirigée par Filipov, comme repreneur de TIM. « TIM est sauvée », en ont conclu la presse et les politiciens locaux. Le sauvetage s’est fait au prix minimum pour le nouveau propriétaire qui paye l’usine seulement 100 000 euros. S’il avance 2,3 millions d’euros, l’État lui en apporte 2 millions, la région 3,5 millions et Caterpillar, son principal client, 4,5 millions.
Mais à peine arrivé, Filipov a annoncé le licenciement de la moitié des cinquante cadres, que les 100 euros d’augmentation concédée aux ouvriers au même moment ne rend pas plus acceptable.
Quant aux 123 licenciés d’octobre dernier, ils n’ont pas reçu leurs indemnités, ou seulement en partie, du fait du redressement judiciaire qui gelait les dettes de TIM, et ils devront faire valoir leurs droits contre Fritzmeier aux Prud’hommes.
Les travailleurs ne pourront assurer leur avenir qu’en défendant leurs intérêts eux-mêmes et collectivement.