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Brexit : les banques françaises ne perdent pas le Nord
À l’issue d’une réunion entre Bruno Le Maire et les représentants de la Fédération bancaire française (FBF) le 21 juillet à Bercy, cette dernière a évoqué le possible déplacement de près d’un millier d’emplois de la City de Londres vers le quartier de la Défense, comme conséquence du Brexit, dans les deux ans à venir. La FBF se gargarise de la possible création d’au moins 3 000 emplois indirects.
Un chiffre somme toute relatif, car les banques françaises emploient directement entre 15 000 et 20 000 personnes à Londres. Mais en plus, entre 2015 et 2016, les banques ont orchestré des réductions massives d’effectifs, alors que leurs bénéfices étaient pourtant insolents.
En réalité, les grandes banques françaises comptent bien mettre à profit la situation créée par le Brexit pour obtenir des faveurs supplémentaires du gouvernement. La FBF précise ainsi que pour que ces emplois soient effectivement créés « la France doit aussi rassurer [sur] sa politique fiscale », autrement dit concrétiser les promesses de baisses d’impôts et d’autres allégements fiscaux formulées par Macron et Édouard Philippe.
Le nouveau gouvernement restera évidemment tout à l’écoute des exigences de ces grands groupes financiers.