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Leur société
Aide publique au développement : victime des économies
Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, a déclaré que la moitié des 282 millions d’économies immédiates demandées au ministère des Affaires étrangères sera prise sur l’aide publique au développement.
L’annonce a soulevé l’indignation des ONG. « La plus importante coupe budgétaire de l’aide publique au développement jamais connue », a dénoncé un responsable d’Oxfam, ajoutant : « C’est l’équivalent de 1,9 million de personnes qui n’auront plus accès à des soins de santé primaire ».
Pendant la campagne, Macron avait pourtant multiplié les déclarations rassurantes : « Je veux que nous ayons une stratégie française et européenne ambitieuse en terme d’aide publique au développement… » ; et, le soir de son élection : « La France sera présente et attentive (…) au respect des engagements pris en matière de développement… ».
Il recommençait le 13 juillet – donc après l’annonce de Darmanin : « Notre intérêt nous commande de nous interroger sur les racines de la violence, de nous battre aussi pour l’éducation, le développement… ». Lundi 24, il recevait le chanteur Bono, porte-parole d’une autre ONG, et, peu avare de mensonges, il lui expliquait qu’il voulait maintenir l’objectif de 0,55 % du PIB, en 2022, consacré à l’aide publique au développement.
L’ONU avait demandé aux pays riches de porter l’aide au développement à 0,7 % du PIB. C’était en 1970. Depuis, 47 ans de promesses et surtout de famine.
Macron prend la suite.