La nouvelle Assemblée compte 224 femmes (38,8 %), 69 de plus que la précédente. Ce n’est dû ni aux Républicains ni au PS, qui ont une longue tradition de réserver aux candidates les circonscriptions les plus difficiles à gagner et qui, plutôt que de présenter en 2012 autant de femmes que d’hommes, ont préféré encourir une pénalité pendant cinq ans.

S’il y a plus d’élues cette année, c’est que La République En marche a respecté l’égalité des candidatures et qu’on ne savait guère où ce nouveau parti avait le plus de chances de l’emporter. Du coup, 48 % de ses élus sont des élues.

Mais, aussitôt l’Assemblée réunie, on a vu que les vieilles traditions sont là, à LREM comme dans les autres partis. Pas un président de groupe n’est une femme, et la présidence de l’Assemblée est revenue à un homme. Il n’y a pas de loi qui l’impose, mais cela a été la règle, sans exception, sous toute la Ve République.

Les partis qui gouvernent savent, à la grande rigueur, voter des lois favorables à l’égalité femmes-hommes. Mais ils les appliqueront eux-mêmes et les feront appliquer quand les poules auront des dents.