La Poste, à l’avant-garde des projets de Macron, restructure les bureaux les uns après les autres pour mieux diviser les postiers. Ainsi, une dizaine d’emplois ont été supprimés en novembre 2015 sur le plateau 20 et six emplois sur le plateau onze en avril dernier, avec à la clé des tournées plus longues, plus chargées et un retard de courrier qui s’accumule en permanence.

Quand les plis électoraux sont arrivés en fin de semaine, les travailleurs ont eu la même réaction : vendredi , à la prise de poste, qui n’a pas lieu à la même heure pour chacun des deux arrondissements, ils ont été une trentaine sur chacun des deux bureaux à aller demander des comptes à leur direction respective. Côté 11e, des travailleurs qui n’avaient plus participé à des mouvements de protestation depuis longtemps ont été nombreux à prendre la parole pour dire qu’ils veulent des moyens supplémentaires, notamment en personnel. Côté 20e, les facteurs sont allés en délégation dans le bureau de la direction, pour demander comment elle comptait s’y prendre pour la distribution des plis électoraux. Ces réactions ont aussi été l’occasion de répondre collectivement au mépris et aux menaces de sanctions.

Elles n’ont pas fait reculer la direction, mais elles ont permis aux postiers présents de dire collectivement ce qu’ils ont sur le coeur, et c’est une satisfaction pour tous.