États-Unis, meurtres racistes : impunité de la police21/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2551.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis, meurtres racistes : impunité de la police

Quinze cents personnes sont descendues dans la rue à Saint-Paul, capitale du Minnesota, indignées par le fait qu’une fois de plus, le 17 juin, un policier blanc ait été complètement innocenté alors qu’il a tué un Noir sans raison.

Quand le 6 juillet 2016, lors d’un simple contrôle routier, ce policier avait arrêté la voiture de Philando Castile, employé de cantine de 32 ans, il l’avait soupçonné de vol, à tort, sur la base d’un signalement de suspect « à nez large ». Castile, accompagné de sa compagne et de leur fillette, avait alors signalé qu’il détenait une arme légalement. Lors du procès, le policier a prétendu que cela avait suffi à provoquer chez lui « une peur incontrôlable », expliquant qu’il ait tiré à sept reprises sur le jeune homme qui cherchait ses papiers.

La scène avait été entièrement filmée et diffusée en direct sur Facebook, y compris les sept coups de feu sur Castile, toujours attaché par sa ceinture de sécurité et continuant à être tenu en joue par le policier tandis qu’il agonisait.

Cela avait suscité un mouvement d’indignation et des manifestations à travers le pays. Mais au procès, un an plus tard, la majorité du jury, composé de dix personnes blanches et deux noires, a disculpé le policier de toutes les charges qui pesaient contre lui.

À la sortie du tribunal, la mère de la victime a déclaré : « Nous allons en arrière. Nous sommes revenus à 1969. » En effet les procès de policiers pour brutalités et meurtres racistes sont peu fréquents, et les condamnations encore plus rares.

Cette situation alimente à juste titre la colère des Noirs. Des manifestations ont lieu pour dénoncer ce verdict inique et les violences racistes de la police.

Partager