Hutchinson – Chalette-sur-Loing : embauchez les intérimaires !14/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2550.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hutchinson – Chalette-sur-Loing : embauchez les intérimaires !

« C’est fini la galère », « Quel soulagement », « Je suis trop content » : c’est en ces termes que s’expriment certains travailleurs en intérim qui viennent d’être embauchés.

Ces deux dernières semaines, ce sont des dizaines de travailleurs intérimaires qui ont été embauchés. Au milieu des années 2000, la direction de l’usine Hutchinson à Chalette-sur-Loing dans le Loiret incitait les travailleurs usés après des années de travail en production à partir avant l’âge de la retraite. Ensuite, comme il manquait des travailleurs sur les postes, elle a employé de nombreux intérimaires. Il y a un mois, ils étaient encore plus de 200, sur un effectif de 1 400 au total.

Ces travailleurs occupent les postes les plus pénibles et sont plus de la moitié de ceux de production. Ils doivent accepter de venir travailler des samedis s’ils ne veulent pas être mis en fin de mission. La CGT de l’entreprise demande depuis des années que ces travailleurs, qui participent largement à augmenter les profits du groupe Hutchinson, soient embauchés, mais la direction se moque bien de leur sort. Depuis un an, la CGT l’a donc avertie que, si elle ne respectait pas l’accord RTT qu’elle a elle-même écrit, elle l’attaquerait au tribunal. Cet accord stipule qu’au-delà de 8 % d’intérimaires elle doit embaucher. La CGT a donc saisi le tribunal de grande instance, le jugement devait avoir lieu le 1er juin, mais la direction a obtenu un report de quinze jours pour se mettre dans les clous.

Depuis, la direction exerce un chantage contre le syndicat CGT, qui serait selon elle responsable du renvoi de certains intérimaires les plus récents dans l’entreprise, et du fait qu’elle ne prendra pas tous les enfants du personnel cet été… À se demander qui est le patron de l’usine ! Et le plus choquant est qu’elle se moque évidemment du sort des travailleurs intérimaires licenciés.

Les travailleurs attendent donc le jugement du 15 juin et se préparent à se mobiliser le plus nombreux possible au tribunal.

Tous ont besoin d’un emploi, d’un salaire pour vivre, et devraient être sous le même statut, en CDI. Du travail, il y en a, il faut le répartir entre tous. Cela permettrait de réduire les cadences et d’embaucher tous les intérimaires.

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