Jeudi 11 mai, des conducteurs de bus de la RATP ont fait grève pour réclamer une augmentation de leurs salaires.

Ces deux dernières années, la RATP a totalisé 600 millions d’euros de bénéfices : 5 000 euros par an et par salarié, qu’elle préfère utiliser pour devenir une multinationale du transport de Londres à Washington, en passant par Sao Paulo et Casablanca.

Les grévistes s’opposaient aussi à l’ouverture à la concurrence de la ligne du futur tram T9 sur l’itinéraire de l’actuelle ligne 183. La direction de la RATP saisit l’occasion pour développer la création de filiales dans lesquelles les droits des travailleurs seront diminués et les conditions de travail dégradées. Depuis des années déjà, elle utilise l’arrivée de la concurrence sur le réseau pour tenter de convaincre les conducteurs de bus RATP qu’ils ne travaillent pas assez : toujours la même rengaine des patrons pour imposer des reculs.

Au dépôt de Thiais, concerné par le futur T9 “ filialisé ”, la mobilisation a même touché la directrice : celle-ci s’est mise en grève du sommeil pour pouvoir être aux premières loges dès 4 heures du matin. Sa participation s’est toutefois réduite à peu de choses, hormis l’expulsion d’une journaliste du Parisien. Pour montrer les nouveaux bus « écologiques » ou automatiques, les médias sont les bienvenus. Mais quand il s’agit des revendications des travailleurs, la presse est priée d’aller voir ailleurs.