Soixante salariés de l’Apase, une association qui en compte 300, travaillant à la fois sur la protection de l’enfance et la protection des majeurs, ont entamé jeudi 11 mai leur quatrième semaine de grève.

Ils protestaient contre une décision de leur employeur de les changer unilatéralement de convention collective. Cela veut dire le blocage du salaire durant une dizaine d’années pour ceux en place, et pour les nouveaux un salaire d’embauche diminué d’un montant allant jusqu’à 500 euros.

Les syndicats CGT et CFDT avaient appelé à la grève le 24 avril. Ce jour-là, les salariés ont décidé la grève reconductible à compter du jeudi 27 avril. Tous les jours, ils ont tenu une assemblée générale de grévistes, où ils ont débattu fraternellement des objectifs et des modalités de la lutte, des interventions auprès des financeurs de l’association patronale, du préfet, de l’Inspection du travail, du Conseil départemental…

Après avoir été un peu plus de 100 grévistes au début, la mobilisation s’amenuisait. Pour le 22 mai, lors du retour dans les services, la suspension de la grève et la reprise du travail ont été décidées. Les quatre semaines passées ensemble ont permis de se connaître, les lieux de travail étant Rennes, mais aussi Vitré, Saint-Malo et Redon, de s’apprécier, de faire l’expérience d’une lutte où le rapport de force est apprécié collectivement et les initiatives décidées ensemble.

Le moral n’est pas en berne, les travailleurs sont fiers d’avoir relevé le gant et une grande fête est prévue bientôt pour les grévistes et leurs soutiens.