Finances publiques – Paris : salariés du nettoyage en grève17/05/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/05/2546.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Finances publiques – Paris : salariés du nettoyage en grève

À la Direction régionale des finances publiques (DRFiP), l’entretien des locaux parisiens est attribué à des prestataires, lors de la passation d’un marché public triennal. À l’occasion du nouveau marché, l’Ugap (Union générale des achats publics) pour le compte de la DRFiP a retenu une société d’investissement, Incub’ethic, comme titulaire du marché. Celle-ci a alors sous-traité les prestations à trois sociétés de nettoyage : Novasol, VDS, ISS.

Les syndicats des Finances ont appris qu’ainsi la DRFiP aurait économisé 178 000 euros annuellement par rapport au précédent marché. Cette économie ne peut qu’encourager les sociétés de nettoyage à vouloir réduire la masse salariale.

Du 20 février au 15 mars, l’équipe de nettoyage du 11e arrondissement de Paris a fait grève pour la reprise d’une collègue par la société Novasol, avec le soutien des agents des Finances publiques, et surtout grâce au renfort de leurs collègues du ménage des autres centres des Finances publiques. Ce fut le cas notamment lors de leur périple au siège de Novasol, où ils ont obtenu satisfaction : l’employée a été reprise aux mêmes conditions salariales.

Depuis le 25 avril, c’est l’équipe de nettoyage du centre des Finances du 2e arrondissement qui s’est mise en grève contre le renvoi d’un collègue travaillant sur le site depuis 18 ans. Verde Distribution Services (VDS) refuse de le reprendre, baisse les salaires de deux employés qui passent de 580 à 480 euros et envoie un avertissement au chef d’équipe solidaire de ses collègues. À ce jour, VDS n’a encore remboursé aucun Pass Navigo depuis janvier et, tout comme Novasol et ISS, ne remplace plus les salariés en congé. VDS tente aussi de réintroduire la clause de mobilité, supprimée grâce à la grève chez TFN, précédent prestataire...

Face à cette lutte de classe que mènent les patrons du nettoyage, la solidarité entre les exploités se développe d’autant plus que tous les salariés sont attaqués. Les grévistes se rassemblent chaque soir pour manifester devant leur lieu de travail, puis vont à la rencontre de leurs collègues qui subissent les mêmes attaques dans les autres centres.

Tout comme lors de la grève dans le 11e, la petite équipe du ménage est déterminée pour obtenir la reprise de ce collègue et le maintien des salaires de tous ; elle bénéficie du soutien moral et financier des agents des Finances publiques, signataires d’une pétition, et elle sait qu’avec la solidarité et la détermination, on peut gagner.

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