Entre 100 et 120 travailleurs de l’Apase d’Ille-et-Vilaine (association de 300 salariés, travaillant à la fois sur la protection de l’enfance et la protection des majeurs) sont en grève depuis jeudi 27 avril.

En 2005, ils avaient fait trois semaines de grève pour les mêmes raisons qu’aujourd’hui. Ils avaient alors réussi à faire reculer leurs dirigeants sur leur prétention à changer la convention collective pour une autre moins intéressante en salaires et en congés.

La nouvelle convention devrait, selon la direction, être appliquée fin mai. Cela voudrait dire des salaires bloqués durant plusieurs années, le temps que les salaires calculés sur la nouvelle base rejoignent les salaires actuels, des salaires inférieurs de 400 à 450 euros pour les nouveaux embauchés, des congés trimestriels (une particularité dans le secteur social) diminués.

Il s’agit pour la direction d’obtenir que le personnel coûte moins cher, à l’image de ce qui a lieu ailleurs. Mais cela ne passe pas. Devant les menaces et avec le souvenir entretenu par les plus anciens de la victoire de 2005, le climat est à la lutte. Chaque jour, le personnel est mobilisé dans la rue, devant les financeurs de l’association, auprès du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine. Les grévistes se sont retrouvés lors d’un pique-nique sur la place de la mairie de Rennes. Ils tiennent une assemblée générale quotidienne. Vendredi 5 mai, ils ont décidé la reconduite de la grève. Mardi 9 mai, ils préparaient l’entrevue avec leur direction prévue le lendemain au siège.

Les dirigeants ne leur laissent pas le choix : les grévistes relèvent donc le gant et entendent ne pas se laisser faire.