Réseau de transport d’électricité : les travailleurs disent non à la direction05/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2540.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Réseau de transport d’électricité : les travailleurs disent non à la direction

Le 30 mars s’est déroulé à RTE (Réseau de transport d’électricité), filiale d’EDF, un référendum portant sur les conditions d’intervention des agents pour les chantiers urgents, par exemple lors des interventions sur les lignes en cas de réparations à la suite de tempête.

La direction voulait pouvoir imposer les interventions, même à des non volontaires, alors que jusqu’à présent cela se passe au volontariat. Elle voulait également modifier les « délais de prévenance » en les ramenant de sept à un seul jour.

Pour tenter cette manœuvre, la direction a utilisé une disposition de la loi El Khomri permettant à des syndicats minoritaires, mais disposant d’au moins 30 % des voix, d’imposer un référendum sur la question, sans qu’un syndicat majoritaire puisse s’y opposer. La CFDT et la CGC, qui ont ensemble un peu plus de 30 %, se sont prêtées à l’opération en réclamant un référendum, s’opposant à la CGT, qui fait 58 % des voix.

De plus, la direction en a rajouté en faisant voter plus de 4 000 salariés, soit à peu près la moitié de l’effectif total de RTE, alors que seulement 2 000 d’entre eux sont concernés par cette question. Mais la direction en a été pour ses frais : 76,3 % des salariés sollicités ont pris part au vote, et 71 % des votants ont rejeté la proposition direction-CFDT-CGC. C’est donc un camouflet pour elles, et un succès pour les travailleurs.

La direction, pour tenter de sauver la face, a déclaré qu’il s’agit du « succès d’un nouvel outil démocratique d’entreprise ». Elle se raccroche aux branches comme elle peut, mais elle est bel et bien tombée sur un os et doit pour le moment remballer ses projets.

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