- Accueil
- Lutte ouvrière n°2539
- Finances publiques – Paris : victoire des grévistes de Novasol
Dans les entreprises
Finances publiques – Paris : victoire des grévistes de Novasol
Lors du renouvellement du marché public en janvier 2017, une société retenue pour le nettoyage dans le centre des Finances publiques du 11e arrondissement de Paris, Novasol, n’a pas voulu reprendre une des sept salariées du ménage, sous prétexte d’absence de papiers en règle.
Le 20 février, ses six collègues, après avoir prévenu le patron, se sont mis en grève pour obtenir sa réintégration. Après des rassemblements tous les soirs devant le centre des Finances publiques du 11e arrondissement, après un rassemblement à la direction régionale des Finances publiques de Paris, rue Réaumur, avec des salariés non grévistes des autres centres des Finances de Paris et leurs soutiens, les grévistes du 11e ont appelé leurs collègues des autres centres employés par Novasol, VDS et ISS à les rejoindre une journée dans la grève.
Le 14 mars, avec des militants CGT de Paris, ils se sont retrouvés à une trentaine à manifester devant le siège de Novasol à Saclay, dans l’Essonne. Le jour de la grève et du rassemblement au siège, une négociation s’est faite sous la pression. Les grévistes ont obtenu la réintégration de cette travailleuse avec toute sa rémunération et son ancienneté, mais sur un autre lieu, avec l’engagement de son retour dès qu’un salarié travaillant aux Finances publiques partirait en retraite.
Depuis, une autre société, VDS, a refusé de reprendre un salarié parti au pays en congé sans solde. Les travailleurs s’organisent pour la mettre en échec. La direction générale des Finances publiques et le ministère des Finances sont responsables des attaques des sociétés de nettoyage contre les salariés. Ainsi, sur Paris, elle économise, en passant par les sociétés prestataires, 178 000 euros par rapport au précédent marché conclu avec la société TFN.
À trop tirer sur la corde, la colère éclate et la grève est le moyen le plus sûr de mettre en échec les attaques patronales.