Espagne : l’électricité sous la coupe des capitalistes01/03/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/03/2535.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : l’électricité sous la coupe des capitalistes

En Espagne, l’hiver a été marqué pour les familles populaires par une dramatique hausse des tarifs de l’électricité, atteignant plus 10 à 20 %. Les écarts sont dus aux sources d’énergie, à leur utilisation et à la compagnie qui la fournit.

La production et la distribution d’énergie, indispensables à l’activité économique et à la vie quotidienne, sont en effet totalement aux mains de grandes sociétés privées. Ces hausses de prix se répercutent à leur tour sur les prix de nombreux produits de première nécessité, qui augmentent à leur tour, et obligent de nombreuses familles à renoncer à se chauffer et à s’éclairer normalement.

Cet hiver, dans de nombreuses villes, des centaines de milliers de familles ont subi le froid et l’obscurité. Les premiers touchés ont été les chômeurs, les précaires, les personnes âgées et les malades. Au point que l’exemple d’une femme âgée, morte dans un incendie parce qu’elle s’éclairait à la bougie, est devenu le symbole de cette situation. Les grandes sociétés capitalistes de production et de distribution de l’électricité se disputent le marché. Elles se sont développées en étroite coopération avec les dirigeants politiques des régimes qui se sont succédé ces quarante dernières années, en liaison avec les grandes banques.

Ainsi, un ancien ministre du Parti populaire (le PP), Angel Acebes, est aujourd’hui membre du conseil d’administration de Iberdrola, numéro un dans le secteur électrique. José Maria Aznar, ex-président du gouvernement, est au sommet de la société Endesa. Felipe Gonzalez, ex-secrétaire général du PSOE et ex-président du gouvernement, est conseiller de Gas Natural Fenosa. Josep Borell, ex-ministre PSOE, est conseiller indépendant de Abengoa. Voilà le vrai visage de ce qu’on nous présente comme une facette d’un prétendu redressement de l’Espagne, où il y aurait un peu moins de chômage.

Partager