Au-delà du cas des militants de la vallée de la Roya, les autorités ont multiplié les tracasseries, voire les poursuites, contre des militants associatifs ou des personnes apportant leur aide aux migrants. La police, les préfets et autres procureurs ne pouvant décemment les poursuivre pour « solidarité abusive », ils se servent de tout et n’importe quoi.

Le Manifeste publié par un collectif d’organisations associatives et syndicales pour dénoncer cet acharnement explique par exemple que « la réglementation qui sanctionne l’emploi d’un travailleur étranger sans autorisation de travail a servi à inquiéter des personnes qui, hébergeant des étrangers en situation irrégulière, acceptent que leurs hôtes les aident à effectuer des tâches domestiques ». Il rapporte également le cas d’une personne inquiétée par la justice pour « absence de ceinture de sécurité et d’un siège pour une fillette » à bord du camion qu’elle utilisait pour venir en aide à une famille de migrants.

Le simple réflexe d’humanité dont font preuve ces personnes, en aidant ceux qui fuient les guerres et la misère, devient un délit pour les autorités. Raison de plus pour soutenir tous ceux qui aident les migrants et pour exiger l’abandon de toute poursuite à leur encontre.