Jeudi 12 janvier, une centaine d’enseignants, de parents, et d’élèves se sont rassemblés devant la mairie de Saint-Ouen derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Pas d’élève sans toit. »

Le rassemblement était organisé par les enseignants du lycée Blanqui pour soutenir sept jeunes qui y sont scolarisés. Ces lycéens se retrouvent en effet sans hébergement depuis bientôt deux mois. Une lycéenne, élève en terminale, a ainsi dû dormir dehors durant deux semaines avec sa mère et sa plus jeune sœur, dans des abribus ou des parkings. Ces familles contactent souvent le 115, mais le service, saturé d’appels, ne répond pas. Seules quelques nuits d’hôtel leur sont parfois proposées, de façon épisodique.

Alertés, les professeurs ont organisé une collecte pour prendre en charge des nuits à l’hôtel ou pour louer un studio et ont trouvé ensuite des hébergements temporaires. Mais du côté des pouvoirs publics, il n’y a pas eu la même réactivité, c’est le moins qu’on puisse dire.

La mairie de Saint-Ouen par exemple, contactée à plusieurs reprises, ne s’est même pas fait représenter lors de la manifestation devant ses locaux. Il y a eu une vague promesse émanant de la préfecture avant les vacances de fin d’année, et peu de temps avant le rassemblement, un représentant du ministère du Logement a téléphoné au lycée, sans qu’il y ait pour l’instant de propositions concrètes.

La notion d’urgence n’est visiblement pas la même pour le ministère du Logement ou la préfecture et pour les jeunes concernés. La mobilisation continue donc.