Déjà, plusieurs d’entre eux sont morts de froid et d’épuisement, deux Irakiens et une Somalienne après leur arrivée en Bulgarie, et un jeune Afghan de 20 ans à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Mais les températures glaciales sur l’est de l’Europe et les Balkans mettent en péril tous ceux qui n’ont que des tentes ou des abris de fortune pour se protéger, et plus encore ceux qui n’ont d’autre choix pour dormir que la rue. En Serbie, cite l’organisation, ils seraient un millier, dont des enfants.

Le HCR dénonce par ailleurs la chasse aux migrants et aux réfugiés qui se poursuit dans des pays situés le long de la route des Balkans. Ceux-ci sont poursuivis et refoulés, leurs téléphones leur sont confisqués ou détruits pour les empêcher de demander de l’aide, cela va même jusqu’à leur arracher leur couverture (comme le font aussi des policiers parisiens), et même les vêtements que des braves gens leur apportent. À cela s’ajoutent les extorsions, les abus et les violences physiques de la part de gangs criminels.

Les gouvernements européens, qui auraient largement les moyens d’accueillir dignement les victimes des guerres que leur politique impérialiste a déclenchées, assistent à cette détresse sans rien faire. On ne peut servir deux maîtres, dit un dicton. Les dirigeants européens sont d’abord au service des puissances d’argent, ils laissent les pauvres dans leur misère, aussi bien ceux vivant sur leur territoire que les réfugiés qui auraient un urgent besoin d’aide.