Jeudi 8 décembre, dès que l’augmentation des salaires de 0,2 % au 1^er juillet 2017 chez ArcelorMittal Atlantique et Lorraine a été connue, les travailleurs des hauts-fourneaux se sont mis en grève, suivis par ceux du Train. Dans d’autres secteurs, les travailleurs ont débrayé dans des mouvements tournants pour gêner la production. Au bout de quelques jours, la perte de production atteignait selon la direction 50 000 tonnes.

Alors, celle-ci a accusé les grévistes de mettre en danger les installations, ce qui était absolument faux. Elle a obtenu de la sous-préfecture un ordre de réquisition des grévistes aux hauts-fourneaux. Son but n’était pas de sécuriser le site, mais de briser la grève, de démoraliser. Elle n’y est pas parvenue et le mouvement a continué pendant huit jours.

Au final, la reprise s’est faite sur les nouvelles propositions de la direction : 0,4 % d’augmentation au 1^er janvier avec un talon de 10 euros, 1,1 % d’augmentations individuelles, 10 euros en plus sur la prime de pénibilité, 200 euros minimum de prime en janvier s’il y a signature d’organisations syndicales. Ce qui a été obtenu est loin de ce que voulaient les grévistes, mais ce qui est important et ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps, c’est le caractère massif du mouvement et la présence de nombreux jeunes ouvriers parmi les grévistes. Ce sont des gages précieux pour l’avenir.