Mais la direction a quand même laissé savoir que le statu quo n’était pas une option, ce qui signifie qu’elle compte certainement proposer à nouveau sa camelote sous une autre forme.

Cela n’a pas trompé nombre de travailleurs, qui ont profité de l’occasion du CCE (comité central d’entreprise) du 15 décembre, où certains syndicats avaient aussi appelé à une action, pour débrayer et manifester. Car tout le monde sent que, derrière le projet, il y a la volonté de baisser encore plus les salaires au nom de la compétitivité, et de dégrader les conditions de travail.

À Orly, un rassemblement d’une centaine de travailleurs s’est tenu devant le bâtiment administratif, et un autre rassemblement a eu lieu à Villeneuve-le-Roi.

Les travailleurs étaient contents d’être là et d’avoir fait reculer la direction, tout en disant que, si la direction remet ça, nous aussi on s’y remettra.

À Roissy, plus de 400 grévistes se sont réunis devant la cantine, où il y a eu plusieurs prises de parole. Le représentant du syndicat corporatiste (Snmsac) qui avait retiré son préavis de grève s’est fait huer et même interpeller par des travailleurs de la Maintenance. En revanche, ils applaudissaient les interventions rappelant le recul de la direction et celles pointant tout ce qui a été perdu en congés et salaires du fait des différents plans précédents. Les autocollants « Non à la filialisation », « Non aux salaires low cost » étaient bien visibles.

Une grande partie des présents ont décidé de partir en manifestation sur la zone technique de l’aéroport, ce qui a été vu et entendu, notamment quand ils sont passés au-dessus de l’autoroute A1.

Tout le monde est bien convaincu qu’il faudra une suite au mouvement, que ce soit contre une nouvelle mouture du plan de la direction ou pour des augmentations de salaire qui s’imposent.

Et, de toute façon, la question de riposter à l’ensemble du plan Trust Together, qui s’en prend à toutes les catégories de personnel d’Air France, reste à l’ordre du jour.