Le bilan de Hollande : très bon pour le patronat07/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/2523.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le bilan de Hollande : très bon pour le patronat

Toujours sous prétexte de lutter contre le chômage, Hollande et les gouvernements Ayrault puis Valls ont multiplié les cadeaux au patronat. Hollande lui a offert des lois taillées sur mesure pour faciliter la flexibilité et la précarité.

Ainsi, l’Accord national interprofessionnel (Ani), voté sous Ayrault, permet de déplacer plus facilement les travailleurs, légalisant le chantage « tu déménages ou c’est la porte » ; il permet de supprimer des RTT et de baisser les salaires pour les embauchés. La loi Rebsamen, en s’attaquant aux représentants des travailleurs dans les entreprises, fait aussi reculer les droits de tous. La loi Macron, adoptée sous Valls cette fois, restreint les droits des travailleurs licenciés et banalise le travail du dimanche. Et bien sûr, la loi travail a été imposée. Son objectif central est de remplacer les protections collectives des travailleurs par des accords à la carte, entreprise par entreprise, voire salarié par salarié, ce qui met bien sûr le patron en position d’imposer ce qu’il veut.

Sous Hollande, les gouvernements ont aussi arrosé les entreprises à coups de milliards, là encore sous prétexte d’embaucher.

Le crédit impôt compéti­tivité emploi a rapporté aux patrons 20 milliards d’euros par an, sans aucune embauche à la clef. Pour baisser les cotisations patronales, le Pacte de responsabilité, avec ses 30 milliards de cadeaux au patronat, a été décidé, compensé entre autres par une augmentation de la TVA.

À la veille de l’élection présidentielle de 2012, Hollande avait annoncé que son ennemi était la finance. Bien sûr, ces paroles pesaient moins que le papier sur lequel elles étaient écrites mais, au terme de ces cinq années à la présidence de la République, on peut dire que Hollande a été le meilleur ami du patronat.

Le chômage, quant à lui, a touché un million de personnes en plus depuis 2012 et la misère a encore progressé en 2015, avec 14,3 % de la population, 8,8 millions de personnes, qui vivent avec moins de 1 008 euros par mois, le seuil officiel de pauvreté.

Mais, en bon serviteur des intérêts de la bourgeoisie, Hollande ne regrette rien de ce bilan catastrophique pour les travailleurs.

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