Éducation : « Touche pas à ma ZEP ! »23/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2521.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : « Touche pas à ma ZEP ! »

Jeudi 17 novembre, pour la troisième fois consécutive, des salariés de lycées ont fait grève et sont descendus à plusieurs centaines dans la rue pour exiger le maintien des moyens dont ils bénéficient au titre des dispositifs en faveur de l’éducation prioritaire.

Ces dispositifs sont censés accorder des moyens supplémentaires en heures et en personnel (assistantes sociales, infirmières, etc.) aux établissements scolaires accueillant les élèves les plus en difficulté, issus le plus souvent des milieux populaires les plus pauvres. Des réorganisations successives ont réduit au fil des années le nombre de bénéficiaires et ce qui leur était alloué.

Dernier épisode en date, il y a deux ans, en catimini, le ministère de l’Éducation nationale a purement et simplement exclu les lycées de la nouvelle organisation mise en place. C’est en début d’année que l’alerte a été donnée par des enseignants qui se sont aperçus qu’ils n’avaient pas touché la prime mensuelle à laquelle ils ont droit dans les zones d’éducation prioritaires ou dans les zones sensibles. Le ministère a tout de suite promis la prorogation de cette prime pendant cinq ans, excluant dans un premier temps les enseignants nouvellement nommés, puis, devant le tollé, il a reculé également sur ce point.

Mais pour le personnel, cela ne fait pas le compte. Certes cette prime représente à peu près mille euros par an, ce qui n’est pas négligeable. Mais ce que veulent les membres du collectif qui s’est intitulé « Touche pas à ma ZEP ! » et qui réunit aujourd’hui 78 lycées, c’est le maintien, voire l’extension, des moyens offerts par l’éducation prioritaire.

Jusqu’à présent, la ministre Najat Vallaud-Belkacem a déclaré qu’elle comprenait et soutenait les revendications des manifestants… alors que ceux-ci contestent une de ses décisions ! Elle a même eu le culot de les appeler à voter socialiste en 2017 pour obtenir satisfaction.

Les enseignants mobilisés n’ont pas vraiment apprécié les déclarations de la ministre et ils lui ont donné la réponse qui convenait en appelant à une nouvelle journée de grève le 29 novembre.

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