Près de Valenciennes, Sevelnord, du groupe PSA, produit des véhicules utilitaires pour celui-ci et pour Toyota. 133 suppressions d’emplois y ont été annoncées, s’ajoutant aux 250 autres annoncées en début d’année 2016. En même temps, Sevelnord prend la pose dans la presse en parlant d’embauches à propos des 500 intérimaires recrutés pour une équipe de nuit qui doit durer six mois. Supprimer des postes d’embauchés, accentuer le recours aux précaires, voilà la politique de l’entreprise.

C’est dans ce contexte que la presse a rapporté que PSA avait signé un contrat avec son ancienne filiale Gefco, dans laquelle PSA possède encore 25 % des parts. Ce contrat confie à Gefco la logistique du groupe PSA au niveau mondial. Il prévoit, entre autres, la livraison sur chaîne juste à temps, la gestion des pièces, donc de fait la logistique interne à l’usine.

Sevelnord pratique couramment l’externalisation et la sous-traitance pour diminuer sa masse salariale. Alors, les 479 travailleurs de la logistique de l’usine s’inquiètent du sort qui leur est réservé. PSA connaît sans doute leur avenir, Gefco et Sevelnord aussi, mais pas un mot là-dessus. Les chefs ne répondent pas aux questions lors des briefings, expliquant qu’ils ne savent rien. C’est même peut-être vrai, tant le mépris de PSA pour les travailleurs et sa malhonnêteté sont grands. Les travailleurs sont les premiers concernés, ils seront les derniers prévenus.