Une réunion de lancement du « dispositif d’hébergement hivernal » était organisée par la préfecture de l’Isère mardi 8 novembre.

Une cinquantaine de manifestants en ont profité pour interpeller le sous-préfet et la directrice de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) et exiger que des centaines de places soient créées. Tous ont fait entendre leur indignation aux cris de « Fini le blabla, un toit, c’est un droit » et de « Réquisition des logements vides ».

Pour le moment seules 195 places sont en cours d’ouverture. Or il en faudrait au minimum 1 400 pour que ceux qui vivent à la rue, sous tente ou dans leur voiture, soient logés. Les manifestants ont expliqué qu’ils avaient donné l’an dernier une liste de bâtiments vides pour demander leur aménagement… Rien n’a été fait depuis !

L’absence de volonté d’affronter le problème de l’hébergement d’urgence est criante. Les salariés du 115, en grève, étaient également là pour dénoncer le manque de places et les critères qui leur sont imposés pour accorder une place au jour le jour. Cette année, seuls sont retenus les parents isolés avec un enfant de moins d’un an, les femmes enceintes de plus de sept mois, les personnes handicapées et très malades…. Conséquence, sur les 1 400 appels qu’il reçoit au minimum par mois, le service du 115 répond au moins 95 % du temps qu’il n’a pas de place.

Les manifestants ont d’abord refusé l’invitation de la directrice de la DDCS d’assister à la réunion organisée, dénonçant ce type de grand-messe n’aboutissant qu’à gérer la misère. Puis ils ont fini par l’envahir à une quinzaine et sont encore une fois intervenus pour exiger des solutions immédiates et pérennes pour les plus démunis.