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Dans le monde
Élections aux États-Unis : Le système électoral
Le système électoral américain est tel qu’il permet de limiter le choix du président aux candidats désignés par les partis démocrate et républicain, d’énormes machines politiques dévouées à la bourgeoisie.
À chaque étape, les sommes mobilisées pour faire campagne contribuent à une sélection drastique… par l’argent. Mi-octobre, Trump avait dépensé 795 millions de dollars, et Clinton 1,3 milliard de dollars, soit, à titre de comparaison, environ 50 fois le plafond de campagne de Sarkozy et Hollande en 2012... en tout cas le plafond autorisé...
Le suffrage n’est pas direct : les électeurs ne votent pas pour un candidat mais pour le collège électoral. Celui-ci est constitué de grands électeurs, issus de chacun des 50 États, en fonction de leur population. Le candidat qui obtient la majorité des voix dans un État, fût-ce de justesse, y rafle tous les grands électeurs. Le « vote utile » est donc la règle, au détriment des candidats dissidents, pour lesquels être présent dans les 50 États relève déjà du parcours d’obstacles. Autant dire que le scrutin ne peut donner qu’un reflet déformé de l’opinion populaire.
De nombreux États étant réputés acquis d’avance à l’un ou l’autre des deux partis, la campagne se concentre sur quelques swing states qui peuvent basculer. Et le candidat qui obtient le plus de voix à l’échelle du pays, comme c’est peut-être le cas d’Hillary Clinton, n’est pas forcément le vainqueur.
Avec un tel système, la bourgeoisie américaine peut dormir tranquille : elle est assurée que quel que soit le vainqueur, il sera à son service.