Dans cette usine de production automobile où les plans de suppressions d’emplois se succèdent, faisant descendre le nombre d’embauchés à 4 200, plus 700 intérimaires, la direction a choisi de tenter d’isoler les militants des travailleurs en portant de fausses accusations contre eux. Cela, dans un contexte où la sympathie des travailleurs pour les militants CGT monte depuis les manifestations contre la loi travail, contre le nouvel accord compétitivité maison, et après les interventions réussies de ces militants syndicaux dans les ateliers pour dénoncer la dégradation des conditions de travail.

Les travailleurs ont compris que, derrière l’attaque contre les militants de ce syndicat combatif, se cache une attaque contre eux tous. Cela explique l’énorme succès de la pétition demandant l’annulation des procédures disciplinaires, signée par près de 1 300 travailleurs malgré les pressions des cadres pour les en dissuader.

D’ailleurs la direction a tout fait pour que les travailleurs ne se solidarisent pas, allant jusqu’à convoquer les militants à leur entretien préalable le 21 octobre, une demi-heure avant un week-end prolongé d’une semaine de chômage !

Mais les travailleurs ont tenu à marquer leur solidarité dès le milieu de la semaine et certains ont même remis ça le jour des entretiens. Ils se sont donc séparés fiers de leur action et se donnant rendez-vous pour la rentrée, le 2 novembre, avec la ferme intention de ne pas laisser la direction poursuivre sa politique.