Des restructurations ont été annoncées dans les services administratifs de l’Inria, un organisme public de recherche dans le domaine des sciences et technologies du numérique. Il regroupe 2 700 salariés, répartis sur huit centres en France, et les services concernés comptent 726 personnes.

Il est question de mutualiser les services gestion-finance et les ressources humaines. Dans ce cadre, 60 à 80 postes seraient supprimés d’ici 2020. 27 autres postes ont déjà été supprimés en 2015 par le non-remplacement des CDD. Cela représente plus de 10 % de l’effectif des personnels administratifs de l’Inria.

Les agents des services concernés, bien qu’on leur dise qu’ils devraient être reclassés en interne dans le service mutualisé, n’ont aucune information précise sur la manière dont leur travail et leurs postes seront réorganisés.

La direction de l’Inria prétend manquer de moyens, la subvention que l’État lui verse n’augmentant pas. Mais cela ne l’empêche pas de payer un cabinet privé pour l’accompagner dans ce processus de réduction d’effectifs. Ni d’organiser un déménagement à Paris du centre de recherche d’Île-de-France et d’augmenter ainsi ses dépenses de fonctionnement.

Les salariés de l’Inria sont inquiets pour leur avenir. Ils auraient de bonnes raisons d’exiger la transparence sur l’utilisation des fonds.