Outre ce qui s’est passé à Montreuil, 600 Roms ont été expulsés le 21 octobre d’un site à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis également. Des avis OQTF y ont déjà été distribués, et aucune solution de relogement stable n’a été proposée.

Il y a un an, le préfet de région, Carenco, avait fait produire un rapport sur le démantèlement des campements illicites (roms). Ce rapport disait clairement la nécessité d’assurer des transitions de plusieurs années permettant de conduire à l’insertion. Romeurope, qui fédère de très nombreuses associations roms, vient d’écrire un courrier au préfet de région et à Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement, dénonçant l’absence totale d’application de ces préconisations, et signalant l’impossibilité d’un réel travail d’insertion sans au préalable une situation stable de logement.

La population rom de l’Île-de-France est manifestement considérée comme indésirable sur ce territoire. Elle subit une véritable politique discriminatoire, et c’est inacceptable.