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Leur société
Lycées de Saint-Denis : violence et baisse des moyens
Depuis la rentrée, les lycées de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, sont le théâtre de nombreuses agressions. Cela a commencé à Suger, où un surveillant a été frappé. Le personnel a fait grève pendant dix jours pour obtenir au final un poste et demi de surveillant. Après la reprise du travail, d’autres incidents violents ont été à déplorer, dont une tentative d’intrusion d’individus du quartier armés de barres de fer.
Jeudi 16 octobre, au lycée l’Enna, un jeune de 15 ans a violemment frappé le proviseur et son adjointe, cassant le bras du premier et occasionnant une fracture orbitale à la seconde. Mais tous les lycées de la ville connaissent une recrudescence d’incidents violents.
Cette violence naît bien sûr de la dégradation des conditions de vie et de la montée des trafics en banlieue. Les jeunes en sont les premières victimes et l’école en subit les conséquences. L’État y a sa part de responsabilité, en décidant une baisse continue des moyens de tous les services publics.
Alors, dans ce contexte, les rumeurs tenaces affirmant que le ministère s’apprête à diminuer encore les moyens dans les établissements en supprimant les zones d’éducation prioritaires alarment de nombreux enseignants. Mardi 11 octobre, jour de grève sur cette question, les lycées de Saint-Denis étaient bien représentés dans la manifestation. Un nouvel appel à la grève sur cette question est prévu le 17 novembre.