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- Lutte ouvrière n°2516
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Dans le monde
La démagogie grossière de Trump sur l’emploi
Pour tenter d’attirer les suffrages de la population laborieuse, Donald Trump a fait de la dénonciation des délocalisations au Mexique ou en Asie un axe de sa campagne électorale. Il fait mine d’ignorer que la plupart des emplois perdus aux États-Unis l’ont été, non pas à cause des délocalisations à l’étranger, mais parce que les patrons ont licencié massivement pour faire produire bien plus par beaucoup moins de travailleurs.
Trump se fait fort de rapatrier aux États-Unis les emplois délocalisés en Chine, au Japon ou au Mexique. Il affirme qu’il sera « le meilleur président de l’emploi que Dieu ait fait ».
Mais voilà, Trump est aussi un homme d’affaires, qui a une ligne de vêtements pour hommes à son nom. La collection Donald Trump, ce sont des cravates, des chemises, des costumes. Sa fille Ivanka, elle, s’est spécialisée dans les chaussures. Celles-ci sont fabriquées en Chine, les vêtements au Bangladesh, en Indonésie ou en Chine. Il y a quelques années Trump faisait fabriquer des chemises au Honduras, mais les salaires y étaient encore trop élevés et il a mis fin à la fabrication dans ce pays en 2015.
Mis sur la sellette par des journalistes, Trump a commencé par affirmer qu’il n’existait plus de fabricants pour ces produits aux États-Unis. Ce gros mensonge a fait long feu et dernièrement il s’est justifié auprès d’un journaliste en déclarant qu’en Chine « ils manipulent tellement leur monnaie qu’il est impossible d’être compétitif ».
Trump, l’homme d’affaires, veut être compétitif, faire des profits en payant les salaires les plus faibles possible. Et Trump le candidat dit n’importe quoi pour obtenir des suffrages. Mais il ne faudrait pas croire que l’homme d’affaires se sacrifiera pour ne pas faire mentir le candidat.
Les travailleurs qui s’y laisseraient prendre ne manqueraient pas d’être bien déçus.