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- Lutte ouvrière n°2516
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Hollande à Florange : menteur en 2012, menteur en 2016
Hollande est venu lundi 17 octobre en Lorraine inaugurer un centre de recherche public, Metafensch, non loin des hauts-fourneaux de Florange, arrêtés il y quatre ans maintenant. Ce centre de recherche, financé par des fonds publics et présenté comme le symbole de la redynamisation de la vallée de la Fensch, emploie pour l’instant… huit salariés !
Hollande est venu chez ArcelorMittal à Florange très discrètement, loin des journalistes et des dizaines de travailleurs et de syndicalistes manifestant pour lui rappeler les promesses non tenues.
Le 24 février 2012, en pleine campagne électorale, le candidat Hollande, juché sur le toit de la camionnette des syndicats, s’était adressé aux travailleurs d’ArcelorMittal, mobilisés contre la fermeture des hauts-fourneaux. Comme Sarkozy l’avait fait avant lui à Gandrange, où Mittal voulait fermer l’aciérie, Hollande avait promis l’intervention de l’État. Mais, sous Hollande comme sous Sarkozy, les politiciens s’agitent, les patrons décident. Et, fin novembre 2012, ArcelorMittal annonçait la fermeture définitive des hauts-fourneaux, à l’arrêt depuis plusieurs mois. Hollande s’est incliné.
Il prétend qu’il n’y a eu aucun licenciement, aucune perte d’emplois. C’est un mensonge pur et simple. S’il n’y a pas eu de licenciements secs, 650 emplois ont bien été supprimés chez ArcelorMittal, ce qui fait autant d’emplois en moins dans la région.
Des centaines d’emplois de sous-traitants ont été supprimés et combien d’intérimaires ont perdu leur travail... sans être pour autant considérés comme licenciés.
ArcelorMittal ne lamine pas que de l’acier. Il lamine aussi l’emploi : dans tout le pays, le groupe a supprimé 8 000 emplois ces dix dernières années, et un plan de compétitivité prévoit d’en supprimer encore 300 dans les années à venir à Florange.
De Gandrange à Florange, plus grand monde ne croit aux mensonges des politiciens au service des riches. Plus grand monde n’est dupe des bateleurs de foire et des escaladeurs de camionnette. Pour se défendre, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes.