Au CHU de Rennes, la direction multiplie les mesures pour économiser sur les effectifs. Les services de gynécologie et de chirurgie plastique devaient être réorganisés avant l’été. La mobilisation du personnel avait permis d’obtenir le report de cette restructuration après les vacances. Elle est devenue effective au 1^er septembre. Résultat : le personnel est débordé !

D’autres projets de restructuration sont en cours, avec des fermetures de lits et une baisse de l’effectif. Chaque réorganisation est l’occasion de recalculer à la baisse le nombre d’agents par lit. La direction explique que les ratios de personnel sont trop élevés dans tel ou tel service par rapport à la moyenne nationale, qu’ailleurs « ils arrivent bien à faire avec moins d’agents » et qu’il faut donc… mieux s’organiser !

Le non-remplacement des absences est une autre façon de réduire les effectifs. En Chirurgie digestive, la situation est devenue insupportable. Plus de trente agents sont allés interpeller la direction lors d’un récent CHSCT. Ils ont décrit leurs conditions de travail catastrophiques et leurs difficultés à soigner dans cet environnement. Cela leur a permis d’obtenir deux remplaçants sur une longue durée.

Depuis la mi-juin, le personnel des Urgences se mobilise pour obtenir le remplacement des collègues en arrêts maladie ou en journées de formation. Il demande aussi du matériel, comme des brancards et des seringues électriques en quantité suffisante et en état de fonctionnement. La réponse de la direction à l’engorgement des Urgences est, là encore, une nouvelle réorganisation, avec la mise en place de deux nouveaux modules pour accueillir les malades… sans effectif supplémentaire !