Budget 2017 : aux petits soins pour le patronat05/10/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/10/p3_Budget_dessin_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C55%2C800%2C505_crop_detail.jpg

Leur société

Budget 2017 : aux petits soins pour le patronat

Le gouvernement a présenté le 28 septembre son projet de budget pour 2017. Il confirme plusieurs mesures annoncées ces derniers mois.

Illustration - aux petits soins pour le patronat

Aux entreprises, le gouvernement promet au total 40 milliards d’euros en 2017 dans le cadre du pacte de responsabilité. Cela inclut cinq milliards d’euros nouvellement annoncés pour la hausse du taux du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés (IS), pour certaines PME.

Parallèlement, le gouvernement prolonge le dispositif Pinel, qui permet, à ceux qui ont les moyens d’investir dans un logement pour le mettre en location, d’économiser jusqu’à 6 000 euros d’impôt par an. Les bénéficiaires de cette mesure ne sont pas les plus à plaindre.

En revanche, pour les classes populaires, le gouvernement n’offre que des discours. Il annonce une baisse allant jusqu’à 20 % de l’impôt sur le revenu de ceux qui gagnent assez pour le payer mais moins de 1 700 euros par mois environ. Un milliard d’euros à partager entre sept millions de foyers, cela représente une moyenne de 130 euros.

Hollande et Valls prétendent continuer à compenser les hausses de prélèvements datant de 2012 à 2015. En réalité, elles sont plus que compensées pour les entreprises et les possédants, mais sont loin de l’être pour les travailleurs : aux uns des cadeaux, aux autres des mensonges !

Ils mettent aussi en avant une prétendue hausse du nombre de postes dans la fonction publique, notamment dans l’Éducation nationale, où on sait pourtant qu’on est très loin du compte. L’autre domaine qui en profiterait est la sécurité, démagogie électorale oblige. Mais si on exclut les recrutements au titre des plans de lutte contre le terrorisme, les effectifs de l’État auront diminué de 5 230 postes pendant le quinquennat de Hollande.

Ce projet de budget est dans la continuité de la politique qu’il a menée après Sarkozy : prendre aux classes populaires, directement ou en détruisant les services qui leur sont utiles, les milliards avec lesquels l’État arrose une classe capitaliste d’autant plus parasitaire que son système est en panne. Les quelques effets d’annonce de ce budget « de campagne » en direction des travailleurs ne suffiront pas à le leur faire oublier.

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