À la RATP, à l’atelier de Fontenay-sous-Bois, dans le Val-de-Marne, les salariés ont découvert un local rempli de portes démontées contenant de l’amiante, certaines étiquetées et d’autres non.

Depuis des mois, des travailleurs transportent ces portes sans aucune précaution et sans savoir si elles contiennent ou non de l’amiante.

Cette négligence de la direction, qui est loin d’être la première, a mis en colère une grande partie de l’atelier, dont les travailleurs se sont réunis pour lui demander des explications. Elle a déclaré qu’elle maîtrisait tout, alors qu’elle compte sur l’ignorance dans laquelle elle maintient les salariés pour que le travail soit fait, sans se préoccuper de la présence ou non d’amiante. Elle a finalement changé de ton, face à la colère des travailleurs qui en ont assez de sa légèreté concernant leur santé.

Le conflit n’est pas terminé, car ils veulent obtenir que la direction leur délivre des fiches d’exposition. Or elle voudrait les limiter à ceux qui seraient intervenus dans les différents endroits où sont entreposées les portes.

Dans ce combat qui n’en finit pas, car la RATP n’a pas entièrement désamianté ses ateliers, ses trains, ses tunnels, c’est la vigilance des travailleurs qui sera la meilleure protection.