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- Lutte ouvrière n°2513
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Dans les entreprises
PSA – Trémery et Metz : suppressions d’emplois continues
Le groupe PSA a supprimé 30 000 emplois dans le pays depuis 2002. Dans les deux usines lorraines du groupe, construites fin des années 1960-1970 à grands coups d’aides publiques lors de la reconversion de la sidérurgie, c’est une véritable saignée qui ne fait pas la une des médias.
À Trémery, une usine qui fabrique des moteurs, 1 067 emplois ont été supprimés, l’effectif passant de 4 613 à 3 480 salariés en 2015. Dans l’usine de Metz-Borny, où sont produites des boîtes de vitesses, les effectifs ont fondu aussi. 986 emplois ont été liquidés et l’effectif de l’usine est passé de 2 533 salariés à 1 547. Et cela continue. Dans ces deux usines, la direction bombarde les salariés de propositions d’emploi hors du groupe dans des séances de job dating. Cela va d’emplois chez le marchand de chaussures Chaussea, aux annonces pour un travail de chauffeur-livreur en CDI intérimaire ou de technicien de maintenance chez ArcelorMittal à Florange !
Des annonces envoient ceux qui postulent comme chauffeur-livreur, par exemple, chez Altédia. Ce cabinet de reclassement, fondé par Raymond Soubie, un ancien conseiller de Sarkozy, propose à son tour un contrat de CDI intérimaire chez Adecco ! Ceci expliquant cela : Altédia fait partie du groupe Adecco. Sur les suppressions d’emplois et la précarité, bien des parasites s’enrichissent.
Passer d’un emploi en CDI chez PSA à un emploi en CDI intérimaire : voilà l’avenir que propose PSA, qui liquide des milliers d’emplois sans bruit et, dans leur sillage, des milliers d’emplois de sous-traitants.