30 000 étudiants supplémentaires vont tenter de trouver une place sur les bancs des facultés durant ce mois de septembre. Mais face à cette arrivée massive de nouveaux étudiants, le gouvernement n’a pas alloué les moyens nécessaires. La situation dans les facs devient donc de plus en plus grave.

Depuis des années, le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche a tendance à baisser, quoi qu’en dise le secrétaire d’État Thierry Mandon. Celui-ci se targue d’avoir augmenté le budget de 100 millions mais il s’agit d’un tour de passe-passe digne d’un bateleur de foire. Comme le gouvernement a décidé cette année de ne pas prélever 100 millions sur les fonds de roulement des universités comme il l’avait fait l’an passé, il décrète qu’il a augmenté le budget de 100 millions. Et pour ajouter à la supercherie, il s’en prend à la gestion des universités, estimant que l’argent suffisant pour créer des postes a été alloué mais que les présidents s’en sont servi pour autre chose, le chauffage par exemple.

Depuis 2009, il y a eu 180 000 étudiants supplémentaires. Il aurait fallu construire et ouvrir une dizaine de facultés en plus pour apporter une réponse à cette situation. C’est loin d’être le cas. Malgré les annonces mensongères du gouvernement, le budget des universités rapporté au nombre d’étudiants diminue depuis 2012. Et ce n’est pas la promesse de 850 millions d’euros en plus, en 2017, qui suffira à masquer la réalité. De quoi donner de nouvelles raisons aux jeunes de descendre dans la rue.