Le gouvernement a lancé une campagne de six mois contre le sexisme. Les chiffres mis en avant dans cette campagne parlent d’eux-mêmes : en moyenne, les hommes gagnent 19 % de plus que les femmes et, pour les retraités, l’écart est bien plus important, puisque les femmes perçoivent en moyenne 1 007 euros brut, contre 1 660 euros pour les hommes. Les femmes consacrent environ 1 h 30 de plus que les hommes au travail domestique quotidien.

La campagne du gouvernement dénonce notamment la bêtise sexiste, toutes ces petites remarques qui sont une pression quotidienne exercée sur les femmes pour les cantonner à un rôle décoratif ou subalterne. Une femme sur deux déclare ainsi avoir changé de façon de s’habiller pour éviter les remarques sexistes.

Il est évidemment utile de dénoncer cela. Mais la campagne oublie de dénoncer aussi ceux qui participent à l’amplification des inégalités : les capitalistes et leurs alliés du gouvernement. Avec l’aggravation de la crise, la loi du plus fort qui domine toute la société capitaliste, les femmes, souvent les plus précaires, sont les plus exposées. Et la loi El Khomri ne va rien arranger, en accentuant cette précarité.

Depuis des années qu’existent des lois pour interdire les discriminations sexistes, on voit bien qu’elles ne donnent guère de résultats. Car c’est la société du profit qui ne cesse de les reproduire.