Accompagné de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation, Hollande avait choisi Orléans pour défendre sa politique le jour de la rentrée scolaire, jeudi 1^er septembre. Il s’est rendu au collège Jean-Rostand et à l’école du Nécotin, dans le quartier populaire de l’Argonne, en zone d’éducation prioritaire, un quartier où 1 400 familles au chômage vivent dans la précarité et la pauvreté.

Entouré d’élus, de journalistes et de policiers, Hollande a joué l’élève attentif. Il n’a pas ensuite dérogé à l’exercice de l’autosatisfaction devant les caméras. Il ose prétendre que le gouvernement va tenir ses engagements en matière d’éducation.

Tout avait été organisé pour que le président ne rencontre pas les enseignants syndicalistes et les manifestants, venus à une petite centaine à l’appel de l’intersyndicale. Les manifestants se sont exprimés contre la loi travail et le manque de moyens et de personnel dans tout le service public. Une dizaine de travailleurs de l’usine Philips de Lamotte-Beuvron, située à 30 km d’Orléans, ont brandi leur pancarte pour exprimer leur colère et leur indignation suite à l’annonce récente de la fermeture de leur usine en 2017. Repoussés par la police, les manifestants ont appelé les enseignants à se retrouver encore plus nombreux le jeudi 8 septembre. Et tous étaient décidés à faire en sorte d’être aussi très nombreux en grève et dans la rue le jeudi 15 septembre.