- Accueil
- Lutte ouvrière n°2509
- Regroupement hospitalier à Brioude : la santé… des économies
Dans les entreprises
Regroupement hospitalier à Brioude : la santé… des économies
La loi santé impose à tous les hôpitaux publics du pays de se regrouper sous l’appellation de GHT (Groupements hospitaliers de territoire). Le but déclaré de cette opération serait de renforcer la coopération entre hôpitaux publics pour mieux organiser la prise en charge des patients. En réalité, le but véritable est de supprimer certains services sous prétexte de double emploi et de faire des économies de personnel. La mise en œuvre devait se faire à partir du 1er juillet.
Outre le fait que regrouper des hôpitaux est une attaque contre la santé de la population, dans certains cas les choix de regroupement sont absurdes.
Dans plusieurs régions, des problèmes se posent à la suite de ces regroupements. L’un des plus caricaturaux se produit à Brioude, au cœur du Massif central. L’hôpital de Brioude se voit en effet rattaché à celui du Puy-en-Velay. Ce qui signifie que, dans certains cas, des patients devraient se rendre dans cette localité, voire même plus loin, à Saint-Étienne.
Or Brioude est depuis toujours orienté vers Clermont-Ferrand. L’autoroute A75 qui y mène est proche, gratuite de surcroît, et une partie des habitants de Brioude travaillent ordinairement à Clermont. Les hôpitaux ont l’habitude de fonctionner ensemble.
Alors que pour se rendre au Puy, il faut emprunter la nationale 102 qui passe à travers la montagne et n’est pas déneigée la nuit en hiver. C’est un trajet nettement plus long, et qui plus est, sur une route dangereuse.
Il n’y a donc aucune raison pour rattacher l’hôpital de Brioude à celui du Puy. Le personnel hospitalier et la population de Brioude y sont d’ailleurs opposés. Des manifestations ont eu lieu et malgré le refus des autorités, les protestataires n’ont pas renoncé au combat.
Cette affaire illustre comment une poignée de dirigeants, totalement irresponsables, veulent imposer des choix absurdes à toute une population pour faire des économies sur la santé.